Les transactions immobilières prennent du temps. En effet, acquérir un bien se fait en plusieurs étapes, et celles-ci se déroulent parfois sur plusieurs mois. Il arrive dès lors qu’entre le compromis et la signature de l’acte de vente, plusieurs semaines passent. Ce délai est pourtant inévitable, notamment car il permet aux différentes parties de finaliser les conditions de ventes et d’accomplir les démarches administratives nécessaires. Ce temps imparti est aussi important pour préparer le financement de ce nouvel investissement. Mais quelle est sa durée minimale ?
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Du compromis à l’acte de vente : quel laps de temps ?
Entre la signature du compromis de vente et l’acte de vente, plusieurs étapes doivent être franchies. Pourtant, celles-ci influencent la durée de cette période. En général, il faut compter un délai minimal de trois mois environ pour que les démarches soient finalisées. Cependant, cela peut varier selon plusieurs facteurs.
Le processus du prêt immobilier
Le premier paramètre à considérer est le prêt immobilier, si l’acquéreur a décidé d’y recourir. En fonction des institutions financières et du dossier de l’acheteur, ce processus peut prendre jusqu’à 45 jours, voire un peu plus. Les raisons de ce délai sont simples : entre la collecte des données nécessaires qui prouvent la capacité à rembourser le prêt et l’approbation par la banque, la durée de traitement du dossier est très variable. A cela s’ajoute l’intervention d’un notaire qui commencera à instruire le dossier en demandant des documents administratifs.
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Les conditions suspensives sont aussi à considérer
Outre la durée de traitement du dossier, certaines conditions suspensives peuvent aussi ralentir la procédure. En effet, un bien immobilier peut être soumis à un droit de préemption par une collectivité locale, comme la commune, par exemple, ce qui ajoute quelques mois supplémentaires au processus. Le plus souvent, ce délai est estimé à environ deux mois, ce qui peut faire passer la durée minimale entre le compromis et l’acte de vente de 3 mois à 5 mois dans le pire des cas. En addition à cela, il est possible que des évaluations immobilières doivent être faites pour garantir la fiabilité et la valeur du bien. Pourtant, leur réalisation et leur transmission aux autorités compétentes peuvent aussi retarder l’avancement de la procédure.
La disponibilité des parties et du notaire
Enfin, mais pas des moindres, la disponibilité des parties concernées et du notaire pour la signature de l’acte final joue un rôle crucial dans la finalisation du contrat d’acte de vente. Bien évidemment, il est possible d’envoyer des représentants, surtout quand l’ancien propriétaire et le nouvel acquéreur ne résident pas dans la même ville. Toutefois, cette option peut s’avérer coûteuse, ce qui implique une autre étude financière.
Du compromis à l’acte de vente : comment ça se passe réellement ?
Comprendre le fonctionnement de la signature de l’acte de vente pour l’achat d’un bien immobilier est important pour comprendre la durée minimale de la procédure. Avant tout, il faut savoir que le compromis est une promesse synallagmatique de vente. Il s’agit là d’un avant-contrat, car il prépare à la signature de l’acte définitif. Le notaire, ou l’agent immobilier, réunit les deux parties pour procéder à la lecture et à la signature du contrat.
La signature du contrat engage les deux parties
La signature du contrat engage directement les deux parties : vendeur et acheteur. Cependant, de dernier dispose d’un délai maximum pour se rétracter. Celui-ci est passé de 7 jours à 10 jours depuis août 2015. Son principal but est de protéger l’acquéreur non professionnel. Il est ainsi dispensé des éventuelles pénalités. Toutefois, il peut être tenu de verser une indemnité d’immobilisation, à hauteur de 5% à 10%, afin de confirmer sa décision.
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Le dépôt de garantie n’est pas remboursable
Néanmoins, il arrive que les deux parties ne viennent pas à signer en même temps le contrat définitif. Dans ce cas, celui qui s’est vu refuser son achat ou qui garde son bien, malgré la procédure, est en droit de demander le versement de dommages et intérêts. De plus, l’acompte payé au vendeur et qui a servi de dépôt de garantie n’est pas remboursable.
Par ailleurs, dans ledit contrat, les conditions suspensives doivent être mentionnées. En effet, elles s’avèrent être déterminantes, notamment car la vente proprement dite n’a lieu que si elles se réalisent. Elles représentent également une protection pour chaque partie. Les conditions suspensives peuvent être de natures différentes, dont : hypothécaire, permis de construire, non-opposition à une déclaration de travaux.
Une fois l’avant-contrat signé, les démarches administratives peuvent être entreprises. C’est, par exemple, le cas pour une demande de financement. Au bout des 3 mois suivant cette première signature, la procédure prend enfin fin. Notez néanmoins que si d’autres étapes, comme une évaluation plus approfondie du bien, retardent l’échéance.
Voilà, vous connaissez désormais quel est le délai des procédures à prendre en compte entre le compromis et l’acte de vente.