La succession est le mécanisme juridique qui permet de transmettre le patrimoine d’une personne décédée à ses héritiers. La durée d’une succession dépend de plusieurs facteurs, tels que la complexité du dossier, le nombre et la qualité des héritiers, l’existence ou non d’un testament, ou encore les éventuels litiges entre les parties. Il n’existe pas de délai légal pour régler une succession, mais il existe des délais à respecter pour certaines formalités ou certaines actions. Découvrez dans cet article les principaux délais à connaître dans le cadre d’une succession !
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Le délai pour accepter ou renoncer à la succession
Les héritiers ont le choix entre trois options : accepter la succession purement et simplement, accepter la succession sous bénéfice d’inventaire, ou renoncer à la succession. Ils disposent d’un délai de quatre mois à compter du décès pour se décider. Passé ce délai, ils sont réputés avoir accepté la succession purement et simplement, sauf s’ils ont demandé une prorogation du délai au tribunal judiciaire. Le délai maximum pour accepter ou renoncer à la succession est de dix ans à compter du décès.
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Le délai pour payer les droits de succession
Les héritiers doivent payer les droits de succession au Trésor public, en fonction de la valeur des biens reçus et du lien de parenté avec le défunt. Ils doivent également souscrire une déclaration de succession, qui récapitule les éléments du patrimoine du défunt et le partage entre les héritiers. Ils disposent d’un délai de six mois à compter du décès pour effectuer ces démarches, si le décès a eu lieu en France métropolitaine. Le délai est porté à un an si le décès a eu lieu hors de France métropolitaine. En cas de retard, des intérêts de retard et des pénalités peuvent être appliqués.
Le délai pour faire l’inventaire des biens
L’inventaire des biens est une opération qui consiste à dresser la liste et à évaluer les biens et les dettes du défunt. Il est obligatoire si les héritiers acceptent la succession sous bénéfice d’inventaire, c’est-à-dire qu’ils ne sont responsables des dettes du défunt que dans la limite de l’actif successoral. Il peut aussi être demandé par un héritier qui souhaite connaître l’étendue du patrimoine du défunt, ou par un créancier qui souhaite se faire payer sur la succession. L’inventaire doit être réalisé dans les deux mois qui suivent l’option successorale (acceptation pure et simple, acceptation sous bénéfice d’inventaire ou renonciation). Il doit être déposé au greffe du tribunal judiciaire dans le mois qui suit sa clôture.
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Le délai pour partager les biens
Le partage des biens consiste à attribuer à chaque héritier sa part du patrimoine du défunt, en fonction de ses droits et de ses souhaits. Le partage peut être amiable ou judiciaire, selon que les héritiers sont ou non d’accord sur les modalités du partage. Il n’existe pas de délai légal pour partager les biens, mais il est conseillé de le faire dans un délai raisonnable, afin d’éviter les conflits et les frais supplémentaires. En effet, tant que le partage n’est pas fait, les héritiers sont en indivision, c’est-à-dire qu’ils sont propriétaires ensemble des biens du défunt, sans pouvoir en disposer librement. Si un héritier souhaite sortir de l’indivision, il peut demander le partage à tout moment.
En conclusion, même si la durée d’une succession est variable, il existe des délais à respecter pour certaines formalités ou certaines actions, sous peine de sanctions ou de conséquences juridiques. Il est donc recommandé de se faire accompagner par un notaire ou un avocat, qui pourra conseiller et assister les héritiers dans le règlement de la succession.