Le permis de construire est une autorisation d’urbanisme qui permet de réaliser une construction ou des travaux sur une construction existante. Il est délivré par la mairie après instruction du dossier et vérification du respect des règles d’urbanisme. Mais une fois obtenu, le permis de construire n’est pas valable indéfiniment. Il est soumis à des délais de validité et de prorogation, qui varient selon les cas. C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.
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La durée initiale du permis de construire
En principe, la durée initiale du permis de construire est de trois ans à compter de sa notification au bénéficiaire. Cela signifie que le titulaire du permis dispose de trois ans pour commencer les travaux, sous peine de perdre le bénéfice du permis. Le début des travaux doit être signalé à la mairie par une déclaration d’ouverture de chantier.
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Dans quels cas cette durée est-elle réduite ?
Cependant, la durée initiale du permis de construire peut être réduite à deux ans dans certains cas, notamment si le permis porte sur un projet :
- Situé dans un secteur sauvegardé ou dans le périmètre d’un site patrimonial remarquable
- Soumis à une autorisation environnementale ou à une évaluation environnementale
- Situé dans le périmètre d’une opération d’intérêt national ou d’une zone d’aménagement concerté.
Dans quels cas le permis de construire se retrouve-t-il suspendu ?
La durée initiale du permis de construire peut être suspendue si le permis fait l’objet d’ :
- Un recours contentieux devant le tribunal administratif
- Un sursis à statuer par le préfet
- Une modification ou d’un transfert.
La prorogation du permis de construire
La prorogation du permis de construire est une prolongation exceptionnelle de la durée de validité du permis, accordée par la mairie sur demande du bénéficiaire. Elle permet au titulaire du permis de disposer d’un délai supplémentaire pour commencer ou achever les travaux.
La prorogation du permis de construire peut être accordée pour une durée d’un an, renouvelable une fois, soit deux ans au maximum. Elle doit être demandée par le bénéficiaire au moins deux mois avant l’expiration du délai initial ou de la première prorogation. La demande doit être motivée et justifiée par des circonstances exceptionnelles, telles qu’une difficulté technique, financière ou juridique.
La prorogation du permis de construire n’est pas automatique. Elle est soumise à l’appréciation de la mairie, qui peut la refuser si les règles d’urbanisme applicables au projet ont changé depuis la délivrance du permis. La décision de la mairie doit être notifiée au bénéficiaire dans un délai de deux mois après la réception de la demande. À défaut, la prorogation est réputée accordée.
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Les risques en cas de dépassement du délai
Le dépassement du délai de validité du permis de construire entraîne l’annulation du permis et l’impossibilité de réaliser les travaux autorisés. Le titulaire du permis doit alors déposer une nouvelle demande, qui sera instruite selon les règles d’urbanisme en vigueur à la date du dépôt.
Le dépassement du délai de validité du permis de construire peut également entraîner des sanctions pénales si les travaux sont commencés ou poursuivis malgré l’annulation du permis. Le titulaire du permis s’expose alors à une amende pouvant aller jusqu’à 6 000 € par mètre carré de surface construite ou créée, et à une peine complémentaire pouvant consister en la démolition ou la mise en conformité des constructions illégales.
À retenir
Le permis de construire est une autorisation d’urbanisme qui a une durée de validité limitée dans le temps. Il est donc important de respecter les délais impartis pour commencer et achever les travaux, sous peine de perdre le bénéfice du permis et de s’exposer à des sanctions. En cas de difficulté, il est possible de demander une prorogation du permis, sous certaines conditions et dans certaines limites.