Un terrain non constructible est un terrain sur lequel il est interdit de bâtir une habitation ou toute autre construction. Il peut s’agir d’un terrain agricole, forestier, naturel ou soumis à des contraintes d’urbanisme ou environnementales. Mais peut-on pour autant y installer de l’eau et de l’électricité ? Quelles sont les démarches à effectuer et les coûts à prévoir ? Voici quelques éléments de réponse.
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L’eau sur un terrain non constructible
Pour bénéficier de l’eau potable sur un terrain non constructible, il faut d’abord vérifier si le terrain est situé à proximité d’un réseau public de distribution d’eau. Si c’est le cas, il faut alors faire une demande de raccordement auprès de la mairie ou du service des eaux de la commune. Le coût du raccordement dépend de la distance entre le terrain et le réseau, du diamètre du tuyau et des éventuels travaux de voirie à réaliser. Il peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.
Si le terrain n’est pas desservi par un réseau public d’eau, il faut alors envisager d’autres solutions, comme la création d’un puits, d’un forage ou d’une citerne. Ces solutions nécessitent l’obtention d’une autorisation administrative et le respect de certaines normes sanitaires et environnementales. Elles impliquent également des frais d’installation et d’entretien plus ou moins importants.
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L’électricité sur un terrain non constructible
Pour disposer de l’électricité sur un terrain non constructible, il faut également vérifier si le terrain est raccordable au réseau public de distribution électrique. Si c’est le cas, il faut faire une demande de raccordement auprès du gestionnaire du réseau, qui est généralement Enedis (ex-ERDF). Le coût du raccordement dépend de la puissance souscrite, de la distance entre le terrain et le réseau, du type de branchement (aérien ou souterrain) et des éventuels travaux de génie civil à réaliser. Il peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.
Si le terrain n’est pas raccordable au réseau public d’électricité, il faut alors opter pour des solutions autonomes, comme l’utilisation d’un groupe électrogène, de panneaux solaires ou d’éoliennes. Ces solutions nécessitent l’achat et l’installation du matériel, ainsi que son entretien régulier. Elles peuvent également être soumises à des contraintes réglementaires, notamment en matière de sécurité et de respect du paysage.
Quels sont les avantages de mettre de l’eau et de l’électricité sur un terrain non constructible ?
Fournir un terrain non constructible en eau et électricité peut présenter certains avantages, comme :
- rendre le terrain plus confortable et plus attractif pour y pratiquer des activités de loisir, comme le camping, le jardinage ou l’élevage ;
- valoriser le terrain en cas de revente ou de changement de statut ;
- anticiper un éventuel projet de construction si le terrain devient constructible dans le futur.
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Quels en sont les inconvénients ?
Cependant, installer l’eau et l’électricité sur un terrain non constructible peut aussi comporter certains inconvénients, comme :
- engendrer des frais importants et parfois imprévus pour réaliser les travaux de raccordement ou d’installation ;
- s’exposer à des risques juridiques si les travaux ne respectent pas les règles d’urbanisme ou les servitudes existantes ;
- encourir des sanctions administratives ou pénales si les installations sont utilisées pour y vivre à l’année ou pour y exercer une activité commerciale.
Par conséquent, mettre de l’eau et de l’électricité sur un terrain non constructible est possible dans certains cas. Cependant, il est nécessaire de bien se renseigner au préalable sur la faisabilité technique, le coût financier et les obligations réglementaires. Il faut également être conscient des limites et des responsabilités que cela implique.