Lorsque vous louez une maison, vous devez respecter certaines obligations envers votre locateur, mais vous avez aussi des droits. De même, le locateur doit assurer le bon état du logement et le maintenir en conformité avec les normes de sécurité et de salubrité. Quelles sont les responsabilités du locateur et du locataire ? Quels sont les recours possibles en cas de litige ? C’est ce que vous allez découvrir dans cet article.
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Les obligations du locateur
Le locateur, ou propriétaire, est tenu de fournir au locataire un logement décent. Autrement dit, un logement qui ne présente pas de risques pour la santé ou la sécurité des occupants. Le logement doit aussi disposer des équipements essentiels au confort (chauffage, eau, électricité, etc.). De plus, il doit respecter les critères de surface et de performance énergétique.
Par ailleurs, le locateur doit également remettre au locataire un dossier de diagnostic technique (DDT) comprenant plusieurs documents obligatoires. Par exemple, le diagnostic de performance énergétique (DPE), le constat de risque d’exposition au plomb (CREP), l’état des risques et pollutions (ERP), etc.
Le locateur est responsable de la réalisation des travaux nécessaires au maintien en état du logement, sauf si les dégradations sont imputables au locataire.
Le locateur doit notamment assurer les réparations importantes, comme celles concernant la toiture, la plomberie, le chauffage, etc. Il doit aussi prendre en charge les travaux d’amélioration de la performance énergétique, comme l’isolation, le changement de fenêtres, etc. De même, il peut effectuer ces travaux pendant la durée du bail, à condition d’en informer le locataire au moins deux mois à l’avance et de respecter son droit à la jouissance paisible du logement. Il peut également bénéficier d’aides financières, comme le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), etc.
En outre, le locateur a le droit de demander au locataire le paiement d’un loyer et de charges, dont le montant et les modalités sont fixés dans le contrat de bail. Il peut également demander au locataire de souscrire une assurance habitation pour couvrir les risques locatifs, comme les incendies, les dégâts des eaux, les vols, etc. Enfin, il peut exiger une copie de l’attestation d’assurance chaque année.
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Quelles sont les obligations du locataire ?
Le locataire, ou preneur, est tenu de payer le loyer et les charges aux dates convenues dans le contrat de bail. Il doit également respecter les conditions du bail, comme la durée, la destination, le dépôt de garantie, etc. A noter qu’il doit utiliser le logement en bon père de famille. Autrement dit, sans causer de troubles de voisinage, sans sous-louer ou céder le bail sans l’accord du locateur, sans modifier les lieux sans son autorisation, etc.
Par ailleurs, le locataire est responsable de l’entretien courant du logement, comme le nettoyage, le changement des ampoules, le débouchage des canalisations, etc. Il doit également effectuer les petites réparations, comme celles concernant les serrures, les robinets, les prises, etc. Surtout, il doit restituer le logement dans le même état que lors de son entrée, sauf si les dégradations sont dues à la vétusté, à un cas fortuit ou à la force majeure. Il doit fournir au locateur un état des lieux de sortie, qui sera comparé à l’état des lieux d’entrée, pour évaluer les éventuelles retenues sur le dépôt de garantie.
Par ailleurs, il est du devoir du locataire de souscrire une assurance habitation pour couvrir les risques locatifs, comme les incendies, les dégâts des eaux, les vols, etc. Il doit remettre au locateur une attestation d’assurance lors de la signature du bail et chaque année. De même, il peut également souscrire une assurance complémentaire pour couvrir les risques non couverts par l’assurance de base, comme le bris de glace, le vol de mobilier, la responsabilité civile, etc.
Quels sont les recours possibles en cas de litige entre le locateur et le locataire ?
En cas de litige entre le locateur et le locataire, il est conseillé de privilégier le dialogue et la conciliation, en faisant appel à un tiers, comme un médiateur, un conciliateur de justice, une association de consommateurs, etc. Si le litige persiste, il est possible de saisir la commission départementale de conciliation (CDC), qui est compétente pour les litiges relatifs au loyer, aux charges, à l’état des lieux, au dépôt de garantie, aux travaux, etc. La saisine de la CDC est gratuite et facultative, mais elle peut être un préalable obligatoire avant de saisir le tribunal.
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Si le litige n’est pas résolu par la CDC, ou si celle-ci n’est pas saisie, il est possible de saisir le tribunal judiciaire, qui est compétent pour les litiges portant sur l’exécution du contrat de bail. La saisine du tribunal judiciaire nécessite le recours à un avocat, sauf si le montant du litige est inférieur à 10 000 euros. Le tribunal judiciaire peut prononcer des mesures conservatoires, comme la consignation du loyer, ou des mesures définitives, comme la résiliation du bail, l’expulsion du locataire, la condamnation au paiement de dommages-intérêts, etc.
En conclusion, l’idéal est que chaque partie – locateur et locataire – tienne ses obligations. En cas de désaccord, la meilleure option reste la résolution du différend à l’amiable.