La maison des parents est souvent un bien familial chargé d’histoire et d’émotion. Lors du décès des parents, les enfants se retrouvent confrontés à la question de l’héritage de la maison. Quels sont les droits des héritiers ? Quelles sont les options possibles ? Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque solution ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article !
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Les droits des héritiers
Lors du décès du premier parent, les enfants héritent de la moitié de la maison, l’autre moitié revenant au conjoint survivant, sauf si le défunt a prévu autrement dans son testament ou dans un contrat de mariage. Le conjoint survivant a le droit d’habiter la maison ou d’en percevoir les revenus locatifs jusqu’à son décès, sauf s’il y renonce. Ce droit s’appelle l’usufruit.
Cependant, lorsque l’autre parent décède, les enfants héritent alors de la totalité de la maison, en pleine propriété. Ils deviennent alors propriétaires indivis, c’est-à-dire qu’ils détiennent chacun une quote-part du bien, sans pouvoir en disposer librement. Ils doivent alors se mettre d’accord sur le sort de la maison, en respectant les règles de l’indivision.
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Les options possibles
Les enfants ont plusieurs options pour gérer l’héritage d’une maison :
Vendre la maison des parents
C’est la solution la plus simple et la plus rapide pour se partager l’héritage. Elle permet aux enfants de récupérer leur part en argent et de se libérer des charges liées à la maison (taxes, entretien, travaux…). Cependant, elle nécessite l’accord de tous les héritiers ou d’au moins deux tiers d’entre eux si l’indivision dure depuis plus de deux ans. Elle implique aussi de payer des frais de notaire et des impôts sur la plus-value éventuelle.
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Conserver la maison parentale
C’est la solution la plus sentimentale et la plus patrimoniale pour garder la maison dans la famille. Elle permet aux enfants de profiter du bien ou d’en tirer un revenu locatif. Elle nécessite l’accord de tous les héritiers ou d’un seul d’entre eux si les autres renoncent à leur part. De plus, elle implique aussi de payer des charges et des impôts liés à la propriété et à l’occupation du bien.
Partager la maison
C’est la solution la plus complexe et la plus coûteuse pour diviser le bien entre les héritiers. Elle permet aux enfants de recevoir chacun une partie du bien en fonction de leur quote-part. Elle nécessite l’accord de tous les héritiers ou d’un juge si l’un d’eux s’y oppose. Elle implique aussi de payer des frais de notaire et des droits de partage.
En résumé, lors du décès des parents, les enfants se retrouvent confrontés à la question de l’héritage de la maison. Il n’existe pas de réponse unique sur la décision que pourraient prendre les héritiers concernant la maison de leurs parents. En effet, chaque situation est différente. Pour choisir la meilleure solution en fonction de vos besoins, de vos envies et de vos moyens, faîtes-vous accompagner par un notaire ou un avocat.