En tant que locataire, sous-louer un appartement constitue une solution pratique pour faire face à certaines situations, comme une absence prolongée ou un besoin temporaire de logement plus grand. Cette démarche n’est pas sans risque et mieux vaut bien connaître les règles qui régissent la sous-location.
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Qu’est-ce que la sous-location ?
La sous-location consiste à louer un bien en tant que locataire, à un tiers appelé “sous-locataire”, tout ou une partie du logement qu’il occupe lui-même avec un bail. Le sous-locataire paie alors un loyer au locataire principal, qui reste responsable vis-à-vis du propriétaire de l’appartement. Cette pratique permet notamment de partager les frais liés au logement ou de rentabiliser un appartement vide lors d’une absence prolongée.
La sous-location d’un appartement est légale si le locataire obtient un accord écrit du propriétaire précisant les modalités, faute de quoi il risque la résiliation de son bail.
Pour y voir plus clair, cette vidéo de la chaine youtube ConsoMag vous explique très simplement les principes, règles et risques liés à la sous location :
Peut-on sous-louer son appartement légalement ?
La sous-location n’est pas interdite par la loi, à condition de respecter certaines règles :
- Le locataire doit impérativement obtenir l’accord écrit du propriétaire pour pouvoir sous-louer son logement.
- L’accord doit préciser les modalités de la sous-location, notamment la durée et le montant du loyer.
- En cas de non-respect de cette obligation, le locataire s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à la résiliation de son bail.
Les conditions spécifiques au logement social
Pour les logements sociaux, la réglementation est encore plus stricte. Il est interdit de sous-louer un appartement HLM sans l’autorisation préalable de l’organisme bailleur. Cette autorisation n’est accordée que dans des cas exceptionnels, tels que le rapprochement familial ou la mobilité professionnelle.
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Les obligations du locataire principal en matière de sous-location
En cas de sous-location, le locataire principal reste le seul responsable vis-à-vis du propriétaire. Il aura donc l’obligation de veiller au respect des clauses du bail et s’assurer que le sous-locataire ne cause pas de trouble. Par ailleurs, le locataire principal doit informer le sous-locataire des règles applicables dans l’immeuble (règlement de copropriété, notamment) et lui transmettre une copie du bail.
La fixation du loyer de sous-location
Le montant du loyer versé par le sous-locataire ne doit pas dépasser celui payé par le locataire principal. Autrement dit, interdiction totale de réaliser un bénéfice sur la sous-location. Toutefois, si le logement est meublé ou que le locataire principal propose des services annexes (connexion Internet, ménage…), il peut demander une rémunération supplémentaire.
Comment mettre en place une sous-location réussie ?
Quelques recommandations sont de mise pour organiser au mieux la sous-location de son appartement :
- Obtenir l’accord écrit du propriétaire et conserver une copie de ce document.
- Rédiger un contrat de sous-location en bonne et due forme, précisant les droits et obligations de chaque partie. Il est possible de se référer à des modèles disponibles en ligne ou de consulter un professionnel (avocat, agent immobilier…).
- Vérifier la solvabilité du sous-locataire et demander des garanties financières (caution, dépôt de garantie…).
- Réaliser un état des lieux d’entrée et de sortie avec le sous-locataire, afin d’établir clairement l’état du logement et d’éviter les litiges ultérieurs.
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Les risques liés à la sous-location non autorisée
Sous-louer son appartement sans l’accord du propriétaire ou en ne respectant pas les règles applicables expose le locataire principal à plusieurs sanctions, dont voici la liste :
- La résiliation du bail, si le propriétaire découvre que le locataire a sous-loué l’appartement sans son autorisation.
- Des dommages et intérêts à verser au propriétaire pour compenser le préjudice subi.
- L’obligation de rembourser au sous-locataire les loyers perçus illégalement, si celui-ci était de bonne foi.
- Des poursuites pénales en cas de fraude (notamment si le locataire principal a réalisé un bénéfice sur la sous-location).
La sous-location d’un appartement doit être abordée avec prudence. Il faut respecter les règles encadrant cette démarche et prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger ses intérêts. En suivant ces recommandations, vous pourrez profiter des avantages de la sous-location en toute sérénité.
Sources et compléments d’information :
- https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2449
- https://www.etudiant.gouv.fr/fr/sous-louer-mon-logement-cet-ete-976